Une enquête réalisée en 2013 par l’INSSE et publiée en novembre 2018 révèle que sur l’ensemble de leur vie professionnelle, 26 % des personnes travaillant ou ayant travaillé se souviennent avoir eu au moins un accident au travail, hors accident de trajet, ayant entraîné une blessure.
le risque d’accident varie beaucoup selon le secteur d’activité
Les travailleurs de la construction (42 %), et dans une moindre mesure ceux du transport (34 %), de l’agriculture (32 %) et de l’industrie (31 %), ont plus souvent eu des accidents depuis leur première embauche.
Les accidents sont plus fréquents chez les hommes (35 %), les ouvriers (40 %), les agriculteurs (32 %) et dans la construction (42 %). Les personnes exposées à une accumulation des conditions de travail pénibles (bruit, vibrations, tensions au travail…) subissent plus souvent de tels accidents. En se restreignant aux accidents survenus dans les 12 derniers mois, les jeunes travailleurs sont plus souvent victimes que les plus âgés.
Des conséquences sur l’activité professionnelle
Interrogées sur leur dernier accident, un quart des victimes disent en conserver une gêne dans leur quotidien ; 8 % estiment que cette gêne est considérable. Dans trois quarts des cas, le dernier accident a contraint la personne à s’arrêter de travailler au moins un jour. Dans
un cas sur cinq, l’arrêt a duré au moins 3 mois. À nouveau capables de travailler, 7 % des personnes n’ont pas retrouvé leur emploi antérieur. Parmi celles qui ont retrouvé leur emploi, 13 % estiment qu’elles n’ont pas bénéficié de toutes les adaptations nécessaires sur leur poste de travail.
… Et des conséquences aussi sur l’activité quotidienne
Un quart des personnes blessées dans un accident au travail estiment que le dernier accident les limite encore dans leurs activités quotidiennes : 8 % de manière « considérable » et 17 % « dans une certaine mesure » (figure 4). Ces limitations sont plus fréquentes
chez les agriculteurs (34 %), les employés (28 %) et les ouvriers (27 %).