La Cour des comptes préconisait d’appliquer aux salariés du privé les conditions de la fonction publique pour lutter contre la hausse des dépenses liées aux arrêts de travail.
La Cour avait en effet recommandé l’instauration d’un « jour de carence d’ordre public » pour tous les salariés en arrêt maladie (hors accident du travail, maladie professionnelle ou maternité). Lors d’un entretien aux « Échos », la ministre de la Santé s’y est opposée. Agnès Buzyn a en effet écarté l’idée d’instaurer un jour de carence obligatoire pour tous les salariés, pourtant demandées après la publication de plusieurs rapports.
Le principe aurait été de traiter les salariés du privé comme les fonctionnaires, dont le premier jour non travaillé n’est pas indemnisé – toute prise en charge par un organisme de prévoyance est même interdite. Une façon de « responsabiliser » les salariés et d’envoyer un message à l’ensemble des acteurs : assurés, médecins, et employeurs. Politiquement risquée, l’option semble donc avoir été mise de côté par l’exécutif, d’autant que les éventuelles économies qui en découleraient profiteraient davantage aux entreprises qui compensent actuellement les jours de carence, plutôt qu’aux finances publiques.
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