Une réunion le 13 février 2020 sur la réforme des retraites à Matignon avec les partenaires sociaux a permis d’acter de nouvelles avancées sur le sujet de la prise en compte de la pénibilité selon le Premier Ministre Edouard Philippe.,
Quelles sont ces avancées qui pourraient redessiner le paysage mouvant de la prise en compte de la pénibilité ?
Le chef du gouvernement a indiqué vouloir «créer un véritable droit à la reconversion» reposant sur «une formation de six mois», avec maintien du salaire à 100% et financement par le compte personnel de formation (CPF) à hauteur de 12.500 euros.
Les branches professionnelles seront par ailleurs «invitées à ouvrir des discussions» d’ici la fin de l’année «pour lancer un plan massif de prévention de la pénibilité», que la Sécurité sociale abondera à hauteur de 100 millions d’euros.
Au total, entre 5 et 10 amendements» traduisant ces engagements doivent être déposés rapidement.
Quels sont les points de blocage qui restent à traiter ?
Le droit à un départ avant 62 ans ne ferait toujours pas consensus, selon le Premier Ministre.
La définition des métiers exposés pourrait être confiée aux Branches professionnelles, avec «un filet de sécurité» commun pour celles qui «ne discuteraient pas», a affirmé le leader de la CFDT, Laurent Berger.
De plus, le compte pénibilité actuel, qui permet des départs à 60 ans dans le privé, «ne compensera en rien» la fin des départs anticipés pour certains fonctionnaires à 57, voire 52 ans.
Côté patronal, le Medef réclame plus d’éléments sur les aspects financiers et notamment un chiffrage précis sur la prise en compte de nouveaux critères de pénibilité.
En savoir plus : https://www.la-croix.com/Economie/Retraites-nouvelles-avancees-Matignon-toujours-blocage-penibilite-2020-02-13-1301078124