Même si un certain nombre d’entreprises ont repris leur activité avant la date du 11 mai dernier, date officielle du déconfinement, l’organisation liée à la reprise de l’activité reste un réel enjeu pour les entreprises : comment bien appliquer et faire appliquer les protocoles sanitaires ? Comment communiquer ? Quoi communiquer ?
Car un bon déconfinement permettra une reprise d’activité optimale, nous vous proposons quelques clés pour que cette période se passe au mieux.
1 – Mise en place du protocole sanitaire
Avant chaque reprise d’activité, l’entreprise devra définir et mettre en place un protocole sanitaire de déconfinement. Ce protocole a pour objectif de déterminer précisément les conditions sanitaires mises en place, permettant la reprise de l’activité de l’entreprise. Il est à l’attention de l’ensemble des collaborateurs bien sûr, mais aussi des autorités, qui devront se baser sur ce protocole pour valider la reprise.
Le protocole doit notamment définir les mesures d’hygiènes et d’organisation qui seront mises en place, permettant de limiter au maximum les risques de contamination au COVID19.
Exemples de mesures pouvant intégrer ce protocole :
- Mise à disposition de gel hydroalcoolique
- Organisation des bureaux de telle manière à ce que les collaborateurs se trouvent à plus de 1,5 mètres les uns des autres
- Organiser les pauses déjeuner de manière à permettre aux collaborateurs de respecter les distanciations sociales
- Port du masque obligatoire pour tous les postes où la distanciation sociale n’est pas possible
- Maintenir le télétravail pour tout ou partie des collaborateurs, sur tout ou partie de la semaine de travail, …
Cette liste n’est bien entendu pas exhaustive, et dépendra de l’activité et des possibilités de chaque entreprise.
2- Communication auprès des salariés
Une fois ce protocole établi, en collaboration avec le CSE ou tout représentant du personnel, l’employeur a l’obligation de le communiquer et de l’expliquer à l’ensemble de ses collaborateurs.
Cette information peut se faire selon la forme qu’il souhaite mais attention à ce qu’elle soit bien adaptée aux profils de ses collaborateurs.
Elle peut prendre les formes suivantes :
- Mail d’information détaillant les modalités du protocole sanitaire et de sa mise en place
- Mini-formation des collaborateurs
- Réunions d’équipe / de service
- Réunion d’information générale, …
Peu importe la forme que prendra cette communication, l’important étant que chaque salarié l’ait eue, et l’ait comprise.
3- Comment appréhender la dimension humaine de la reprise d’activité ?
La période du confinement a pu générer chez les collaborateurs des angoisses liées à leur santé (peut-être ont-ils été malades ou l’un de leur proche l’a été), à la santé économique de l’entreprise, à la pérennité de leur emploi.
La reprise de l’activité, le déconfinement, peut donc être source d’inquiétude chez certains d’entre eux, inquiétudes qu’il sera important de détecter afin qu’elles ne se transforment pas en réels troubles, physiques et/ou psychologiques.
Il pourra donc être important pour les employeurs, les managers de proximité, les services RH, de se rapprocher de leurs collaborateurs afin d’identifier les cas potentiellement en souffrance, ou qui nécessiterait un accompagnement pour une reprise d’activité sereine.
Cela peut passer par :
- Des temps d’accueil à la reprise, en groupe et/ou individuels,
- Un questionnaire de reprise envoyé aux collaborateurs,
- L’intervention d’un(e) psychologue du travail,
- L’intervention de la médecine du travail,
- La participation à des webinaires traitant de ce sujet, …
L’enjeu de la prise en compte de cette dimension humaine est que la reprise de l’activité ne génère pas de nouveaux RPS, qui n’auraient pas été d’actualité avant la crise sanitaire.