Le risque de radon est un risque méconnu. Le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle considéré comme la 2ème cause de cancers des poumons en France, après le tabac. Il s’agit d’un risque présent principalement dans les habitations et dont l’information aux acquéreurs et locataires est obligatoire depuis le 1er juillet 2018.
Qu’est-ce que le radon ?
Il s’agit d’un gaz radioactif issu de la désintégration de l’uranium et du radium, présents naturellement dans le sol et les roches.
En se désintégrant, il forme des descendants solides, eux-mêmes radioactifs. Ces descendants peuvent se fixer sur les aérosols de l’air, et une fois inhalés, se déposer le long des voies respiratoires en provoquant leur irradiation.
Pourquoi s’en préoccuper ?
Le radon est classé par le CIRC (Centre International de Recherche contre le Cancer) comme cancérigène certain pour le poumon depuis 1987.
De nombreuses études épidémiologiques confirment l’existence de ce risque chez les mineurs de fond, mais aussi, ces dernières années, dans la population générale.
Où trouve-t-on du radon ?
Le radon est présent partout : l’air, le sol, l’eau. Le risque pour la santé résulte toutefois pour l’essentiel de sa présence dans l’air. La concentration de radon dans l’air est variable d’un lieu à l’autre. Il se mesure en Bq/m3 (Becquerel par mètre cube).
Dans l’air extérieur, le radon se dilue rapidement et sa concentration moyenne reste généralement faible.
Dans les lieux confinés, comme les grottes, les mines, mais aussi les bâtiments en général, et les habitations en particulier, les mesures peuvent parfois atteindre plusieurs Bq/m3.
Une campagne de mesure réalisée entre 1982 et 2003 par le ministère de la santé et l’IRSN sur plus de 10 000 bâtiments répartis sur le territoire métropolitain, a permis d’estimer la concentration de radon dans les habitations. Elle est de 90 Bq/m3 pour l’ensemble de la France, avec des disparités importantes selon les départements. Par exemple, la moyenne est de 24 Bq/m3 à Paris, et de 264 Bq/m3 en Lozère.
Comment le radon peut-il s’infiltrer et s’accumuler dans les habitations ?
Le radon provient essentiellement du sol, et dans une moindre mesure, des matériaux de construction et de l’eau de distribution.
La concentration de radon dans l’air dépend donc des caractéristiques du sol, mais aussi du bâtiment et de sa ventilation. Elle varie également en fonction des habitudes des occupants en matière de ventilation et de chauffage.
Les parties directement en contact avec le sol sont celles à travers lesquelles le radon va s’infiltrer avant de gagner les pièces d’habitation. L’infiltration du radon est facilitée par la présence de fissures, le passage de canalisations à travers le plancher, …
La concentration de radon sera d’autant plus élevée dans une pièce si elle n’est pas aérée ou mal ventilée.
Comment réduire son exposition ?
Sur la base des recommandations de l’OMS, la valeur au-delà de laquelle il est nécessaire d’agir est de 300 Bq/m3.
Deux solutions existent pour réduire significativement la concentration de radon dans votre habitation :
- Éliminer le radon présent dans le bâtiment en améliorant le renouvellement de l’air intérieur è renforcement de l’aération naturelle ou mise en place d’une ventilation mécanique adaptée)
- Limiter l’entrée du radon dans l’habitation en renforçant l’étanchéité entre le sol et le bâtiment è colmatage des fissures, isolation des bâtiments, …
Pour connaître la concentration de radon dans votre commune, rendez-vous sur le site suivant :
Source : IRSN