C’est ce 13 février 2019 qu’Agnès Buzyn, Ministre des solidarités et de la santé, présente la loi santé en Conseil des ministres. Cette proposition est affichée comme une étape significative dans la réforme du système de soins promise par le gouvernement. Le texte, parviendra au Parlement en mars, avec l’objectif qu’il soit voté cet été.
Quelles sont les principales mesures mises en avant ?
Généralisation des maisons de santé
Ces maisons de santé qui regroupent plusieurs médecins et professionnels de santé, deviendraient le modèle pour éradiquer les deserts médicaux. L’idée est bien de « favoriser l’accès aux soins partout en France », a assuré la ministre de la Santé.
Suppression du numerus clausus
Dans cette loi est prévue la suppression, dès la rentrée 2020, du numerus clausus et du concours limitant le nombre d’étudiants admis en deuxième année d’études de médecine, sages-femmes, dentaires ou de pharmacie, même si il y aura toujours une forme de sélection à la fin de la première année. Le texte prévoit aussi de favoriser les passerelles entre cursus universitaires.
Transformation des hôpitaux de proximité
Le texte prévoit la labellisation de 500 à 600 « hôpitaux de proximité » à l’horizon 2022, mais aussi la fermeture de certaines activités à certains endroits, dans des conditions qui seront précisées par ordonnances, dans un délai de 18 mois après la publication de la loi.
Sans chirurgie ni maternité, les nouveaux hôpitaux de proximité seraient dédiés à la médecine générale, la gériatrie et la réadaptation. Il est aussi prévu de régulariser des médecins diplômés hors d’Europe et exerçant dans des hôpitaux français ou encore à créer des actes de « télésoin » pour les infirmiers.
Création de postes
La création de 4 000 postes d’assistants médicaux a été confirmée par le Premier ministre pour redonner du temps de soins aux médecins, et le déploiement de 1 000 communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) pour favoriser le travail en équipe.