Déjà présente dans une classification précédente, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a adopté une nouvelle classification du burnout dans son classement international des maladies lors de sa 72ème Assemblée mondiale de la santé.
Retour sur une notion pas si nouvelle
Apparut dès la fin des années 1960, le syndrome d’épuisement professionnel ou burnout a commencé à être décrit et étudié par des psychanalystes dans le courant des années 1970. A ce moment le burnout était observé chez les travailleurs comme étant un syndrome d’épuisement professionnel les impliquant dans un engagement relationnel important.
Dans sa définition du Burnout, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) décrit « un syndrome résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été géré avec succès ».Le burnout est généralement caractérisé par 3 éléments factuels :
- Un sentiment d’épuisement émotionnel (« Je me sens vidé de ma substance »),
- Le cynisme où un sentiment de négativité lié aux autres et à son travail,
- Le sentiment de non accomplissement personnel et d’efficacité professionnelle réduite.
Source INRS http://www.inrs.fr/risques/epuisement-burnout/ce-qu-il-faut-retenir.html
Source SSTRN https://www.sstrn.fr/actualites/burn-out-desormais-reconnu-par-oms
Les causes et les effets du syndrome d’épuisement professionnel
Parmi les causes courantes du risque d’apparition d’un syndrome d’épuisement professionnel, il existe des facteurs liés aux exigences de travail comme l’intensité du travail demandé ou le temps de travail. On retrouve également les facteurs d’exigences émotionnelles comme pour les métiers d’infirmier(ère) hospitalier(e), les enseignants ou encore les corps de police. Dans un cadre plus conventionnel on peut aussi retrouver des facteurs de mauvais rapport sociaux au travail associé à un manque d’autonomie dans ses tâches quotidiennes. On peut retrouver enfin des facteurs liés au contexte économique et sociale du secteur d’activité qui risque d’enclencher un sentiment d’insécurité de la situation de travail de l’individu. Tout ou partie de ces facteurs déclenchant peuvent au final aboutir à un conflit de valeur de l’individu et un sentiment de qualité de travail empêché.
Quels effets ?
Les effets sur la santé de la personne peuvent être variés. On retrouvera une fatigue mentale et émotionnelle entraînant une perte de confiance en soi, une irritabilité ou encore un sentiment d’impuissance. On peut encore retrouver une fatigue physique qui s’exprimera par une fatigue généralisée, des maux de tête ou encore des troubles du sommeil). On peut encore retrouver des effets portant sur le comportement comme l’agressivité, l’isolement ou les conduites addictives.
L’attitude négative ou agressive du travailleur envers lui-même ou son entourage ne va évidemment pas dans le sens de la santé et la sécurité au travail.
Source travail- emploi.gouv https://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/Exe_Burnout_21-05-2015_version_internet.pdf)
Comment prévenir le burnout ?
Les moyens de prévention du burnout peuvent être pris à plusieurs niveaux.
- Par l’encadrement de travail en mettant en place des mesures de prévention et au niveaux individuel ou collectif en dépistant les signaux avant- coureurs.
- Par la formation et l’information des travailleurs aux risques sur la santé physique et mentale auxquels leur travail les expose.
- Par la vigilant sur la charge de travail affecté à chacun.
- Par la solidarité et l’équité au sein d’un groupe de travailleur.
Les entretiens individuels à mi année ou en fin d’année peuvent aider les responsables à déceler une situation à risque chez l’individu. L’employeur peut également conduire des entretiens anonymes et collectifs afin d’évaluer l’emprunte psychologique laisser par la relation au travail de l’individu.
Conclusions
Le syndrome d’épuisement professionnel ou burnout est encore difficile à déceler et à prendre en compte dans nos sociétés. Encore souvent perçu comme phénomène tabou par le collectif, il n’en demeure pas moins un facteur de risque aggravant pour la santé du salarié et de l’entreprise. L’ensemble des parties prenantes à l’entreprise, du salarié au collectif en passant par les responsables de l’entreprise, doivent maintenant mettre en place les moyens pour prévenir le risque de burnout pleinement reconnu par les instances internationales.
Retrouver la documentation complète en suivant ce lien https://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/Exe_Burnout_21-05-2015_version_internet.pdf ou en allant sur la page de l’INRS consacré à ce sujet : http://www.inrs.fr/risques/epuisement-burnout/ce-qu-il-faut-retenir.html