La nécessité de prendre en compte les risques liés à l’ingestion respiratoire des nanomatériaux, les acteurs de la prévention des risques font face à un manque de données. Les masques de protection respiratoire sont-ils efficaces dans le cas des nanoparticules ? Dans quelles conditions ?
C’est pour tenter de répondre à ces questions que LINRS a réalisé une étude en laboratoire sur les masques de protection.
Une étude en laboratoire sur l’efficacité des masques de protection
L’INRS a donc réalisé une étude en laboratoire sur la performance de ces masques de protection. Cette étude a été menée en fonction selon plusieurs paramètres :
- type d’appareil,
- rythme respiratoire,
- taille des particule,s
- ….
La responsable de l’étude à l’INRS, Sandrine Chazelet, a indiqué que «… L’objectif était de tester les performances de divers appareils de protection respiratoire lors d’une exposition aux nanomatériaux, en fonction de la taille des particules et d’autres contraintes liées au poste de travail comme le rythme respiratoire, mais aussi de mettre en évidence l’apport des bonnes pratiques d’utilisation…. »
Une efficacité sous condition de bon ajustement
L’étude confirme bien l’efficacité des masques de protection respiratoire si certaines conditions sont bien respectée. Les tests pratiqués sur les demi-masques, les masques complets, demi-masques et cagoules ont montré :
- une augmentation de la protection respiratoire quand la taille des particules diminue (en dessous de 100 nm),
- une très forte dégradation de la protection respiratoire si le masque est mal ajusté,
- une dégradation de la performance de certains masques même bien ajustés en cas d’augmentation du rythme respiratoire.
« Il ressort de l’ensemble de cette étude que le paramètre le plus influent sur la protection respiratoire n’est pas la taille des particules mais l’ajustement du masque. » conclut l’expert INRS.
À côté des échanges dans le but d’établir des valeurs limites d’exposition professionnelle pour les nanomatériaux, l’étude de l’INRS démontre que des solutions de protection individuelle existent déjà pour un grand nombre de situations d’exposition à des particules nanométriques, tout en insistant sur l’importance de bien ajuster les masques de protection respiratoire.