À partir du mois de septembre 2022 et jusqu’en janvier 2023, l’UE-Osha, Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, mène une enquête dans six États membres de l’Union européenne à propos de l’exposition des travailleurs aux facteurs de risque de cancer. Il s’agit de l’Allemagne, l’Espagne, la Finlande, la France, la Hongrie et l’Irlande.
Ils ont été choisis pour leur représentativité de l’ensemble des États membres en termes de taille et de situation géographique, mais aussi selon les données disponibles et la présence d’experts nationaux pour élaborer les questionnaires, précise Marine Cavet, coordinatrice du projet d’enquête. Si celle-ci est concluante, elle pourrait être élargie à d’autres pays européens.
L’objectif est de mieux cerner les facteurs de risque de cancer, parmi lesquels l’amiante, le benzène, les gaz d’échappement des moteurs diesel, la poussière de bois ou de silice, les rayons UV etc. Pour ce faire, des enquêteurs vont remplir 25 000 questionnaires à partir d’entretiens téléphoniques avec des travailleurs de tous les domaines. Ces derniers seront interrogés sur leur semaine de travail passée et sur leurs tâches quotidiennes qui pourraient entraîner une exposition aux facteurs de risque de cancer. Un logiciel analyse ensuite ces réponses pour donner une probabilité d’exposition.
Ce type d’enquête a déjà eu lieu en Australie. L’UE-Osha a traduit et adapté les questionnaires à l’échelle européenne et nationale avec l’aide d’hygiénistes notamment. Marine Cavet donne l’exemple de l’amiante pour lequel la réglementation est plus stricte en Europe qu’en Australie.
En collectant ces données, l’Agence entend contribuer à des mises à jour de la législation de l’UE, mener des campagnes de sensibilisation plus ciblée et prendre des mesures préventives plus adaptées. Elle rappelle que 53 % des décès liés au travail dans l’UE sont la conséquence d’un cancer. Les premiers résultats de l’enquête sont attendus fin 2023.
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